La fréquence des accidents du travail en Bourgogne est significativement
supérieure à la moyenne nationale. " Ceci s'observe en particulier dans les activités industrielles, comme la métallurgie, le bâtiment et les travaux publics, dans le secteur alimentaire, mais aussi dans les services. " C'est le constat établi par la caisse régionale d'assurance maladie (Cram). Aussi, la direction régionale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle (Drtepf) a engagé une opération de sensibilisation, qui a commencé par des forums d'informations et d'échanges dans les départements bourguignons.
A l'ordre du jour, un indispensable rappel sur la notion de risques industriels et les différentes formes qu'ils revêtent, avec une attention particulière pour ceux dits " à effets différés ". " Il s'agit de risques dont
les effets sur la santé, précise Dominique Fortéa-Sanz, responsable du pôle entreprises à la Drtept se déclarent après un temps de latence allant de quelquesjours, comme pour les
effets sensibilisants (eczéma de contact), à plusieurs dizaines d'armées, comme dans le cas de certains cancers (cancer de la plèvre dû à l'amiante). "
Face à ces risques, " on doit réagir et prendre les dispositions nécessaires ", affirme GiDiane Bedot, ingénieur chargé de la prévention, en rappelant que la prévention des risques professionnels est inhérente à la volonté déployée dans les entreprises.
La première action de prévention à mener concerne le salarié. Ce dernier ne réagira face au risque (hé à un produit, à une projection, au bruit, etc.) qu'en fonction de la formation et de l'information qu'il aura reçues. Mais les impératifs de productivité ne doivent pas prendre le pas sur la sécurité. Là, il s'agit bien de la responsabilité du chef d'entreprise et aussi des représentants du personnel (membres du Chsct, ou des délégués pour celles de 11 salariés au moins), chacun avec leurs pouvoirs (de direction, d'organisation et d'interpellation) pour mettre en oeuvre une prévention adaptée à chaque entreprise.